Eglise du Mesnil-Saint-Georges (Somme)
Plaque funéraire d'Adrien Grault
XVIIe siècle
"Cy gist le corps de hono-
rable hom[m]e Adrien Grault,
naguère receveur de la prioré
nostre-dame de Mondidier
laboureur demourant au
Mesnil Saint George lequel
trespassa le onziesme jour
d'octobre mil six cens onze
prié dieu pour son ame"
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Eglise de Dompierre-Becquincourt (Somme)
Fondation de messes perpétuelles pour la salut des âmes d'un couple de laboureurs
Robert Lemaistre et Jehenne Maricourt
XVIe siècle
L'ancienne église de Becquincourt a été violemment bombardée à plusieurs reprises pendant la Première Guerre mondiale. Une plaque portant une inscription votive du XVIe siècle a toutefois été retrouvée parmi les ruines.
En voici la teneur :
"Robert Lemaistre et Jehen[n]e Maricourt, sa fem[m]e, jad[is] bo[n]s
laboriers habita[nt]s de ceste ville ont chea[n]s fo[n]dés trois
obis anuelz de XV S[ou]z t[ournoi]z de re[n]te p[er]pétuelle bu assigné et fo[n]dée
[p]lus troiz journ[aux] de terre ten[us] en fief du chasteau et [lean ?]
en ce p[rése]nt terroy[r] chéans de boulz et tena[n]s assesdectes
Desquelz leg a [é]té perceupt VI S[ou]z t[ournoi]z ch[ac]un an po[u]r fraiz desd[its] ob[its].
Et le curé […] z eu les dévocia[n]t et célébra[n]t à [tou]jours députez
Le p[re]mier jeudi prochai[n] ap[re]z le sai[n]ct Denys qui fut le trespaz de
Ladessusdicte en l’an M[il] CCCCC LXX IIII, le seco[n]d le jeudi ap[re]z
le dey [abréviation à définir] Caresme, le dernier le seco[n]d jour de mai qui fut le
trespaz du dessusd[ict] e[n l’an M[il] CCCCC LIX. Priés Dieu pour eux".
Elogio et niuclaros laudabo parentes
Ennuilaquos bere gloria laudis alit
Sacproba vita deo pietas sua cognita mu[n]do
Epigram[m]a
Quid refera[n]geltis res patet ipta hus
[…. ?] lector meritos optabis honores
[….….. ?] altra poli.
Pour le latin, je ne suis pas expert.
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Eglise de Querrieu (Somme), pierre tombale de Gille Le Testu, 1507
" Cy devant l'autel Sainct Nicolas gist le corps de Gille Le Testu, laboureur en son vivant, natif de ceste ville de Querrieu, qui fut filz de Guérard Le Testu et de Jehanne Cordelois, et eut espouse Colaye Dupont qui est enterrée au cimmetière de céans, auprès de ses amys, et ont laissé aprez le trespas deux enfans, Marguerite et Jehan, et ont faict des biens à ceste esglise, comme appert par le testament dudit Gille à la charge de deux obys que l'on doibt dire tous les ans au tamps des advens,
et trespassa ledit Gille l'an mil Vc et VII, le XVII jour de novembre.
Priez pour les trespassez, Pater Noster, Ave Maria ".
Sous l'épitaphe, on distingue le corps du laboureur allongé, la tête à gauche et les pieds à droite
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Une très rare pierre tombale dans le Santerre,
celle d'un riche laboureur mort sous Henri II
« Cy gist Loys Gerault, marchant-laboureur, fermier des dames de Maubeuge à Hallu
qui trespassa le XXIe jour d’aoust l’an de grâce mil IIIII cens cinquante huict : priez Dieu pour son âme »
Merci à André Guerville, son découvreur, qui a mis cette photo en ligne sur son site : richesses-en-somme.com
Ma tentative de reconstitution de la pierre tombale de Loys Gerault
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Pierre Patrouillier, 1658
L'église Saint-Vaast de Moreuil a été en grande partie détruite par les bombardements d'août 1918. Pourtant, à la base extérieure du mur occidental de l'édifice (et à l'envers) demeure le nom d'un villageois du XVIIe siècle.
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"BONNENSIEN MAGISTER"
l'histoire d'un nom gravé sur l'église Saint-Pierre de Contoire (Somme)
BONNEN
SIEN
Magist(er)
1746-1749
A la base d'un des murs de la petite église de Contoire, détruite en 1918, des moellons de craie ont été réinvestis lors de la reconstruction. Des noms y apparaissent, parfois des dates ; la plus ancienne a été gravée par un certain JD en 1611.
Mais le plus intéressant est ce "BONNENSIEN, magister". Une recherche dans les registres paroissiaux a permis de l'identifier comme étant Michel Bonnensien, né sous Louis XV, en 1725 ou 1726, fils aîné d'Antoine Bonnensien, laboureur à Braches, et d'Agnès Gland. Embauché en 1746 à Contoire comme clerc laye, ou magister, c'est-à-dire maître d'école, il grave à cette époque son nom sur l'église de sa paroisse d'adoption. Il va enseigner à Contoire jusqu'à son mariage avec Marie-Jeanne Fournier (1726-1762). Ce jour-là, le 24 novembre 1749, Il intègre une famille de laboureurs du Hamel, ce qu'il devient à son tour.
Le couple a eu trois fils prénommés Antoine-Benoist, Antoine et Pierre-François, après quoi Michel Bonnensien, devenu entretemps Michel Bonnessien, a perdu sa femme. Remarié avec Elisabeth Picart (1728-1774), le couple a eu une fille, mais très vite, l'ancien magister est de nouveau veuf.
En 1783, sous Louis XVI, on le retrouve syndic de Contoire (c'est-à-dire maire). Il est mort le 1er prairial an 3 (20 mai 1795) à Contoire et l'acte de son décès a été signé par Antoine Bonnessien, laboureur audit lieu, et Pierre-François Bonnessien, aubergiste à Amiens, ses fils.
Sur un acte de mariage à Braches le 20 juillet 1744, la signature de Michel Bonnensien, 18 ans